Réussir sa transformation digitale en 2020

Interview Louis Naugès

Réussir sa transformation digitale en 2020

Transformation digitale, entretien avec Louis Naugès : ma vision pour les 3 à 5 prochaines années.

Louis Naugès, se décrit comme un homme de l’informatique et du numérique, il côtoie le monde du cloud, du Saas et autres technologies innovantes depuis dix ans.
Fort de son expérience en tant que spécialiste et conseil dans le numérique il a publié en septembre dernier un ouvrage : Dirigeants, Acteurs de la Transformation Numérique. Ce livre a pour vocation d’aider les responsables d’entreprises à engager efficacement leur Transformation digitale.
Retour sur la dimension prioritaire que revêt la transformation digitale pour les entreprises dans les années à venir.

Selon Louis Naugès, les outils sont un vecteur de changement pour la transformation digitale mais le vrai challenge est humain, organisationnel et culturel.

Les tendances et les enjeux de la transformation digitale pour les entreprises en 2019

“Il faudrait qu’on y aille” mais au moment de passer à l’action il n’y a plus personne.

Le constat qui est fait aujourd’hui, c’est que la transformation, beaucoup en parlent mais peu agissent réellement, ce qui est problématique.

Toutes les organisations ont besoin de s’adapter au nouveau monde numérique car les clients et les concurrents évoluent eux-aussi. L’objectif est donc de faire comprendre aux gens que c’est urgent et qu’ils ne peuvent pas attendre, peu de métiers peuvent échapper à cette nouvelle ère numérique.

Toutefois, ce décalage entre la parole et l’acte peut être réduit en sensibilisant les acteurs de la transformation digitale d’une entreprise, tout en faisant tomber les barrières historiques du prix et de la complexité.

“On peut faire beaucoup de choses de manière abordable aujourd’hui, il existe beaucoup de solutions”.

Les entreprises doivent sortir de la théorie et s’appuyer sur des solutions métier qui vont donner des résultats rapides. Une fois identifiées, ces solutions opérationnelles et technologiques vont permettre aux entreprises d’agir. L’enjeu principal réside dans le passage à l’acte, une fois que l’impulsion est donnée par la direction, les outils et la technologie sont accessibles pour réellement enclencher une transformation.

Initier sa transformation digitale

Pour Louis Naugès, cela commence avant tout en créant un langage commun entre la DSI et les dirigeants, c’est à dire partager une vision commune, une même compréhension du potentiel et des objectifs communs de l’entreprise. Puis un changement des outils et des méthodes de travail s’impose, car on ne peut pas non plus faire de transformation digitale sans changer les outils et les procédés.
Contrairement à ce que la majorité des gens pensent, la transformation des usages et des comportements ne suffit pas pour engager un vrai processus de digitalisation. Les entreprises ont besoin de technologies innovantes sur lesquelles s’appuyer, comme des outils collaboratifs, des outils de partage, ou des solutions en accès simultané. Il est impossible de transformer son entreprise avec des technologies anciennes.

“Adopter des nouvelles méthodes de travail est nécessaire”.

De la même manière, les nouveaux outils numériques ne sont pas compatibles avec des “vieilles méthodes”. En effet, les procédés traditionnels comme la maîtrise d’ouvrage, les cahiers des charges, les schémas directeurs doivent disparaître pour laisser place à des méthodes plus flexibles.

Parmi ces nouvelles démarches, un modèle nommé BIS pour Business, Infrastructures, Support élaboré et formalisé par Louis Naugès. Ce modèle est une approche innovante qui permet aux entreprises d’industrialiser leur Système d’Information en s’appuyant sur les technologies existantes, Cloud , SaaS, mobilité…
Cette approche pragmatique lui paraît indispensable puisqu’elle constitue un référentiel commun, à la fois pour les dirigeants et les DSI.

Les dirigeants au cœur du processus de transformation.

“Ils ont un rôle clé à jouer !”

Les dirigeants ne vont pas faire le choix des solutions, mais c’est eux qui supportent les démarches et prennent des décisions en réagissant aux facteurs de changement.
C’est pourquoi ils doivent aussi être utilisateurs des outils innovants.

“Si les dirigeants poussent la transformation digitale et qu’ils sont de grands utilisateurs de papier, ça n’est pas un bon signal”.

Louis Naugès souligne la nécessité pour les dirigeants de s’immerger dans la technologie pour en comprendre le fonctionnement et devenir de meilleurs ambassadeurs.

En parallèle, il est déterminant que ce processus de transformation opère en quelques semaines ou quelques mois et non pas quelques années. C’est la raison pour laquelle les dirigeants doivent endosser le rôle d’acteurs de la transformation digitale et pas uniquement de soutien.

Les étapes clés pour relever le défi

1. Sensibilisation
Réfléchir à la manière dont on va travailler, repenser tous les usages.
Mais également mener des actions d’information pour faire connaître les possibilités offertes par la technologie.

2. Le point d’arrivée dans 3-4 ans
Déterminer la vision et imaginer comment fonctionnera l’entreprise, puis quels seront les défis principaux qu’elle devra relever.
Louis Naugès conseille de se questionner sur les orientations principales que l’on souhaite donner à son entreprise.
Est-ce que l’on s’oriente vers l’efficacité interne ? Ou vers le client ?
Ces réflexions sont indispensables pour que tout le monde puisse partager la même vision, en particulier celle du point d’arrivée.
“C’est un peu comme une course en mer, on visualise un point d’arrivée et des étapes pour l’atteindre”

3. Une mise en oeuvre très flexible.
Une fois que la stratégie a été élaborée et que les objectifs sont visibles pour tout le monde, il ne reste plus qu’à avancer.
Dès lors que l’on initie un travail de transformation digitale, de nouvelles priorités vont émerger, des nouvelles réglementations vont apparaître. En associant des actions à court terme avec une vision à moyen terme on assure une flexibilité indispensable à la réalisation du projet. Il faut pouvoir changer de cap sans perdre de vue le point d’arrivée, si l’on fait référence à l’analogie avec la course en mer.

Intégrer les collaborateurs

“Bien sûr que c’est indispensable !”

Le système d’information d’une entreprise possède des clients internes et des clients externes. Les clients internes, ce sont les collaborateurs. Quand on travaille avec eux pour créer des outils adaptés au terrain on obtient des retours positifs. En effet, le gros défaut des solutions informatiques actuelles c’est qu’elles sont orientées siège et très peu terrain.

“Quand on est sur le terrain, dans les usines, les bureaux ou agences, ce qui se passe n’a rien à voir avec ce que l’on pense qu’il se passe”.

Il faut renverser la pyramide et mettre l’informatique au service du terrain et le siège au service des opérationnels. En effet, les collaborateurs qui sont au contact des machines ou des clients au quotidien sont motivés et connaissent parfaitement leur métier, mais ils n’ont pas toujours les moyens de travailler de manière optimisée.

“La plupart des gens que je rencontre sur le terrain dans les usines par exemple, ont envie de bien travailler, ils font de l’Excel parce qu’ils n’ont pas le choix”.

En laissant le terrain créer ses outils numériques, les métiers vont être beaucoup plus performants.

Le meilleur moyen pour engager les collaborateurs ?

“Le meilleur moyen c’est de leur faire confiance”.

Aujourd’hui l’offre de solutions informatiques innovantes est pléthorique et l’on peut s’appuyer sur des réseaux de plus en plus performants. Il faut garder en tête que le terrain à besoin d’applications d’une simplicité extraordinaire. Malheureusement aujourd’hui, la majorité des solutions sont trop complexes et peu adaptées aux contraintes des métiers. Toutefois en gardant à l’esprit qu’il faut coller au terrain, car les applications terrain n’ont rien à voir avec les applications de siège, on a peu de chances de se tromper.

Flexio est une solution innovante qui permet de supprimer les anciennes méthodes (maitrise d’oeuvre, maitrise d’ouvrage, cahiers des charges) pour permettre aux métiers de prendre en main leurs applications métiers en quelques jours ou quelques semaines.

C’est un outil simple pour réellement entamer la transformation digitale des services supports et opérationnels.